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[14 -18] L'Afrique de l'Ouest dans la Grande Guerre
Accueil > Guerre > Zones de Combat > 1914 / Dixmude et le canal de l’Yser
Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit de nombreuses nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
1914 / Dixmude et le canal de l’Yser
Tirailleur sénégalais: illustration.
10 unités, soit 8 000 hommes arrivent en France en 1914. Un bataillon compte environ 4 compagnies de 200 hommes. Sur ces huit cents hommes, 60 à 80 sont des blancs et occupent tous les postes d’officiers, une part importante des postes de sous-officiers et les métiers techniques indispensables au fonctionnement des armées : secrétaire, cordonnier, tailleur, armurier, infirmier…
Durant toute la guerre, le haut commandement va s’interroger sur l’emploi des tirailleurs sénégalais dans les combats, sans se fixer réellement une ligne de conduite. Cet emploi pourtant pose question, d’autant que les tirailleurs sénégalais peuvent être divisés en deux groupes. Les anciens tirailleurs engagés volontaires, aguerris au métier des armes, ayant déjà livré combat et les jeunes recrues, tout juste débarquées, sans formation ou presque et, pour beaucoup, ne maitrisant pas la langue.
Dans les tout premiers jours, il y aura chez ces novices, dans le secteur d’Arras au mois d’octobre, quelques mouvements de panique, que les tirailleurs expérimentés du 3ème BTS du Maroc et du 1er RTS d’Algérie ne connaitront pas quelques jours plus tard. Ces combattants plus aguerris paieront le prix fort sur les bords du canal de l’Yser à Dixmude et perdront au cours des combats les deux tiers de leur effectif. Le bataillon sénégalais d’Algérie venait de Colomb Béchar, avait déjà combattu en Champagne, celui du Maroc venait de Taza, et avait à son actif des combats à Fez et à Taza même.
Ce 26 octobre, il est aux alentours de midi quand les marmites allemandes commencent à tomber sur le champ de bataille. Cet arrosage va durer plusieurs semaines, relayé à la tombée de la nuit par les fusils et les mitrailleuses. Les conditions climatiques sont épouvantables. Pour les sénégalais, la défense de Dixmude va se poursuivre jusqu’au 16 novembre. La ville belge, ou l’amas de ruines qui en reste, sera finalement prise mais les allemands ne passeront pas le canal de l’Yser. L’héroïsme des sénégalais qui ont subi de très lourdes pertes, est salué par le commandement. Dans son ouvrage « les noirs » Alphonse Séché rapporte : « …le bataillon Brochot avait été anéanti, il restait un capitaine et 10 hommes » sur un effectif moyen de 800 soldats pour un bataillon. 5 300 combattants furent engagés dans ces combats, 3 700 en reviendront valides.