Allez au contenu, Allez à la navigation, Allez à la recherche, Changer de langue
[14 -18] L'Afrique de l'Ouest dans la Grande Guerre
Accueil > Avant Guerre > A la veille de la guerre
Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit de nombreuses nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
A la veille de la guerre

Congo : passage de l'Administrateur.
L’Afrique Occidentale Française, ensemble administratif créé en 1895, existe davantage « sur le papier que dans la réalité » selon l’historien Marc Michel. Elle est constituée de colonies civiles et territoires militaires : Sénégal, Guinée, Cote d’Ivoire, le Haut Sénégal et Niger (devenu Mali et Burkina Faso), Dahomey (devenu Bénin), Mauritanie.
On estime sa population à une quinzaine de millions d’habitants à la veille de 1914, 20 millions au plus. On ne compte que quelques milliers d’européens. C’est une colonisation d’encadrement à la différence de la colonisation de peuplement que l’on a organisée en Algérie, avec la présence en grand nombre de français et d’espagnols.
Dans toutes ses colonies, la France, à l’exemple d’autres pays colonisateurs, a créé un statut spécifique : l’indigénat. C’est un statut bâtard qui confère aux indigènes la nationalité française sans la citoyenneté. Ils sont sujets de la France. La naturalisation française au terme d’un parcours administratif compliqué à souhait est possible mais ce choix entraîne des renoncements. Ainsi les musulmans – très majoritaires – doivent renoncer à la polygamie interdite pour les citoyens français.
Le code de l’indigénat prévoit entre autres des sanctions spécifiques, que les commandants des « cercles », divisions administratives en vigueur dans les colonies, peuvent infliger. Les sanctions sont le plus souvent un moyen détourné de taxer les habitants, de leur imposer des travaux et de réquisitionner leurs terres. Le droit de vote des indigènes est limité.
Le recrutement des militaires se fait de plus en plus souvent de façon coercitive après 1912. Les engagements volontaires sont plus rares. C’est dans ce contexte que la guerre éclate le 2 août 1914.